Buscándose la vía

Buscándose la vía

« Buscándose la Via » peut se traduire par « faire de son mieux avec ce que l’on a ». Un appel à la volonté, à la foi en soi et en ceux qui nous accompagnent et nous entourent. Une invitation à l’improvisation également, outil précieux pour la vie.

Le Flamenco qui nous inspire est doté d’un esprit d’ouverture. En marche avec son temps, il conserve son identité et sa mémoire, phénomène propre aux traditions orales. Il cultive cette tradition de sa trouble naissance à nos jours, arrosant de sa source un art qui s’enrichit de la culture de ses interprètes et de leur tempérament. Ce flamenco distille une harmonie des contraires dans sa philosophie comme dans son expression où conservatisme et évolution, force et finesse, identité et communauté, retenue et explosivité se mêlent et se complètent. Le peuple, sa vie, ses passions et les époques qu’il traverse sont les thèmes nourrissant les textes et autres langages que sont la danse et la musique.

Nous vivons dans un échange constant entre notre environnement de vie et notre for intérieur. Autour c’est l’autre, mais c’est aussi nous-même ! Ce dialogue entre l’art et l’artiste peut mener à la fusion et au partage. Il peut déboucher sur des états de transe ou de « parfaite harmonie ». Bien qu’éphémères et intimes à celui qui les vit, ces instants libèrent et renforcent. Ils représentent peut-être les signes que nous pouvons attendre ou rechercher dans nos vies. Ces instants sont les ports dans notre voyage, ils rassurent comme ils encouragent.

Dans ce spectacle, notre quintet (deux danseuses, un chanteur, un guitariste et un percussionniste), propose un éventail de styles, de rythmes et de couleurs afin de partager ses émotions et sa passion avec les spectateurs.

Une couturière s’inspire de cette diversité pour créer les robes des danseuses.

Nous proposons un spectacle de Flamenco dont le canevas, « chemin de nos libertés », nous porte au travers de cinq tableaux :

1° Éléments :
« Toque » (jeu de guitare), « cante » (chant), « baile » (danse) se succèdent de manière séparée.
Ils se rejoignent et forment le quintet qui est le cadre de notre partage.

2° Culture :
Poésie de Federico Garcia Lorca, très impliqué dans la culture flamenco, nombre de ses poèmes sont chantés encore aujourd’hui.
« Solea », style des racines, d’abord chantée puis dansée.
Ce tableau présente une atmosphère profonde et tendue qui trouve sa résolution dans une « buleria », qui peut se traduire par « plaisanterie ».

3° Histoire :
« Guajira », style issu de l’époque où Cuba était espagnole. Exemple du mélange des cultures, des thèmes cubain d’origine sont « flamenquisés ». Il s’en dégage une atmosphère lumineuse et lascive contrastant avec un tempérament vif, sans cesse à l’affût.

4° Formes :
« Alegria », style probablement né à Cadiz, port de l’Europe où tumulte, fêtes et agitation habillent le quotidien. La forme de ce style, lorsqu’il est dansé, passe par trois états qui montrent chacun un aspect différent de la danse. Il en résulte beaucoup de couleurs et de charme.
« Tiento », style né de l’interprétation ralentie du tango flamenco. La tension induite par ce tempo lent et des textes profonds trouve sa résolution dans un final joyeux et enjoué.

5° Partage :
Ce dernier tableau propose des styles festifs aux rythmes soutenus. Ici la personnalité est invitée à se déployer. Chacun communique avec l’autre et l’encourage par le chant, la danse, la musique ou le rythme.